Triathlon Half de Evian – autant en emporte le vent par Cristiano

Une course sur un territoire voisin avec des panoramas magnifiques, entre les alpes et le lac Leman. Le parcours vélo est assez exigeant pour un half, avec ses 1800+ de dénivelé sur les 90km du vélo, dont le Col du Feu n’est que l’un des passages en altitude. Du coup, la bise décida de s’inviter à la course et faire cadeau aux athlètes de températures vraiment hors saison et des rafales violentes. Ce qui changea la nature de l’épreuve sous différents aspects.

La natation dût être annulée et là personne était trop triste au vu de <10 degrés du samedi matin. Mais la joie ne dura pas longtemps, car le plongeon dans le lac fut substitué par 7.5km de CAP, dont personne sentait vraiment la nécessité, mais voilà, bon duathlon à tout le monde !

Températures hivernales aux sommets des montagnes donc et vent qui rendait le froid ressenti très réel. La vue de la neige peu au-delà de notre altitude refraichissait l’esprit… mais pas la peau. On avait l’impression de monter tout le temps et que les 10 derniers km offrirent de la vraie descente.

Sur la plupart des descentes en effet il fallait pédaler pour avoir raison de la bise; les athlètes auraient bien profité d’un peu de repos entre une montée et l’autre, mais le vent n’était pas du même avis. Ca fut très dur. Le sommet du Col m a permis d’échanger quelques minutes sur le chrono pour m habiller avec tout ce que j avais sous la maine: couvre-chef, gants, coup vent, gilet, ... Opération répétée avec succès après chaque montée.

La bise ne fit qu’augmenter au cours de la journée et à côté du lac elle se montra finalement bien plus fort qu’en montagne. Les trois boucles dont se composait le semi-marathon, très scénique, sur la promenade du lac, offraient un service gratuit de lavage-athlètes sponsorisé par les vagues du Leman qui éclaboussaient les coureurs et de renforcement musculaire et contrôle de la rage, pour vaincre la résistance des rafales. Vu le froid et la fatigue après le vélo, on aurait volontiers évité les deux, mais tout cela ne fit qu’augmenter le plaisir de franchir finalement la ligne d’arrivée.

L' épreuve fut forcément beaucoup plus longue que normal, j ai perdu quelques positions sur le vélo, mais avec patience et en contrôlant les énergies en flirtant longtemps avec les crampes, je suis arrivé à la fin d’une longue journée parmi les premiers 10 de mon AG.